Le chant est essentiel au Moyen Âge d'autant que l'Église de Rome, toute puissante, ne voit pas d'un bon œil la plupart des pratiques instrumentales qui contribuent, selon elle, à des dérives comportementales indignes.
La voix est seule à être considérée comme porteuse du souffle divin et de son inspiration.
Musicalement parlant, elle est le vecteur idéal pour sublimer par la mélodie, les textes sacrés puis ceux profanes composés par des poètes comme les troubadours* et les trouvères* et interprétées par les jongleurs**.
Ces derniers n'hésitent pas à braver les interdits et imiter leurs homologues d'autres civilisations autour de la Méditerranée, en ajoutant des accompagnements instrumentaux qui restent suffisamment discrets pour ne point troubler le verbe.
* les mots de troubadours et de trouvères découlent du verbe trouver, respectivement en langue d'oc trobar et d'oïl trover
** le mot de jongleur vient du verbe occitan joglar qui signifie jouer.